vendredi 25 janvier 2019

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3 mois d'expatriation : le bilan



Mardi 16 octobre 2018, il y a un peu plus de trois mois je partais seule avec mes deux valises et mon gros sac à dos pour m'installer dans un autre pays. Je quittais mes proches, mes repères, mon gros chat-bouboule (qui se la coule douce chez mes parents) et mon sud-ouest chéri pour démarrer ma vie active en tant qu'expatriée, à Lisbonne. Après quatorze semaines d'aventures pleines de surprises (qui me semblent aussi longues que courtes) dans la capitale portugaise je pense qu'il est temps de dresser le premier bilan du plus gros chamboulement de ma courte vie.



La décision


J'avais en tête de partir m'installer à Lisbonne depuis un bon moment, cette idée était présente depuis de longs mois sans que je ne saute le pas. Je trouvais toujours une raison pour ne pas aller au bout de mon envie, les fausses excuses, vous connaissez ? C'est exactement ce qu'il se passait pour moi. Jusqu'au moment où cette envie est devenue viscérale au point de m'obséder. Il fallait que je parte. Avant tout vous devez savoir que j'ai un lien particulier avec le Portugal, mon papa est né dans le nord du pays avant d'immigrer en France avec le reste de ma famille, je suis franco-portugaise et j'ai toujours plus ou moins ressenti le besoin de renouer avec cette partie de mes origines. Ce n'est donc pas un hasard si j'étais autant attirée par Lisbonne. À la fin du deuxième semestre à l'université et après un énième échec (je vous laisse aller lire cet article qui parle de mes sentiments face à l'echec scolaire), j'ai abandonné mes études, libéré mon appartement, et je suis partie travailler un peu plus de deux mois en tant que saisonnière au bord de l'océan. À la fin de l'été, ma décision était prise : c'était le moment de faire le grand saut.





Le départ


Une fois ma décision prise tout est allé très vite, j'ai envoyé ma candidature pour un poste de conseillère de clientèle à la fin du mois de septembre et deux jours plus tard j'étais recontactée pour commencer le processus de recrutement. J'ai passé un premier entretien téléphonique, puis des tests en ligne, et deux autres entretiens jusqu'à avoir la réponse que j'attendais tant : "Vous avez le poste et vous pouvez commencez le 22 octobre, vous avez 48h pour nous confirmer et prendre votre billet". S'en est suivi un florilège de sentiments, le rire, les larmes, l'euphorie, le rire de nouveau, et puis le doute... "Et si je n'y arrivais pas toute seule ?". Mes proches n'ont cessé de m'encourager, de me pousser à partir vivre mon rêve et j'ai fini par réserver mon billet le lendemain. Mardi 16 octobre à 18h25 serait l'heure du grand départ. En moins de deux semaines j'ai trié mes affaires, fait le tour de mes proches pour leur annoncer et leur dire aurevoir, j'ai paniqué, j'ai douté, j'ai continué de trier mes affaires et j'ai fini par boucler mes valises (en ayant peur d'oublier des choses, forcément). Un énorme casse-tête, une valise de 23 kg, un énorme sac de randonnée et une valise cabine un peu trop chargée plus tard, me voilà dans le hall de l'aéroport prête pour débuter l'aventure


Le temps d'adaptation


Commencer un nouveau chapitre de sa vie dans un autre pays n'est pas facile, il faut forcément trouver de nouveaux repéres et se créer une nouvelle routine quotidienne. J'ai eu beaucoup de mal à profiter des mes premières semaines ici car je me suis retrouvée dans un appartement insalubre à quasiment deux heures de transports de mon lieu de travail (je devais marcher, prendre le tramway, ensuite le bateau et deux lignes de métro différentes. Une véritable corvée pour moi qui ne suis absolument pas habituée à passer autant de temps dans les transports), mais après avoir déménagé tout a été beaucoup plus simple. J'ai pu trouver mon rythme entre le travail, les sorties, les rencontres et la routine quotidienne. Être expatrié c'est se retrouver avec une nouvelle culture parfois bien différente de celle que l'on connaît, c'est aussi être confronté à la barrière de la langue les premiers temps, c'est bousculer toutes ses habitudes et apprendre à être loin de ses proches lors des moments importants (j'ai passé mon anniversaire et Noël toute seule ici). C'est également avoir parfois l'impression de mener deux vies bien disctinctes, les personnes que je rencontre ici ne connaissent pas ma vie d'avant, en France, et mes proches ne connaissent pas ma nouvelle vie ici, au Portugal... C'est un sentiment particulier difficile à exprimer, mais qui, je pense, est commun à la plupart des expatriés.




Et ensuite ?


Je ne sais pas encore combien de temps je vais rester à Lisbonne, je sais juste que pour l'instant j'ai vraiment l'impression d'être à ma place ici (je suis quand même bien contente lorsque je rentre un week-end à Toulouse de temps en temps). Les débuts ont été un peu compliqués, mais j'ai finalement réussi à me créer un quotidien qui me ressemble et dans lequel je me sens bien. Je prends beaucoup de plaisir à explorer les moindres recoins de ma ville d'adoption, à rencontrer de nouvelles personnes, à découvrir en détails mon pays d'origine et à améliorer mon niveau d'anglais et de portugais. Je trouve que ce départ m'a fait énormément grandir, m'a donné confiance en moi et m'a appris à me débrouiller seule. Je ne retiens que du positif de ces trois premiers mois ici et on se retrouve dans quelques temps pour le prochain bilan sur mon expatriation (d'ailleurs si vous avez des questions, n'hésitez pas) et ma vie lisboète.






Et vous, des envies d'expatriation ?





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